jeudi 23 avril 2015

est arrivée en France après s'être réfugiée à Istanbu

Nike Requin Le génocide arménien de 1915, ils ne l'ont pas vécu. Mais par leur histoire familiale, ils le portent, et le transmettent.
● Albert Moscofian, né en 1927, à Paris: «Les sales étrangers, ça reste au fond»
«Mon père est arrivé à Marseille, avec ses deux frères dans les années 20», explique-t-il. Il y avait aussi un cousin, une cousine, et sa grand-mère. Sa mère, est arrivée en France après s'être réfugiée à Istanbul, «où les massacres étaient moins visibles». Elle devient enseignante, au Raincy, à l'école Tebrotzassère: «En arménien, cela veut dire 'ceux qui aiment l'école'. Elle avait appris le français petite, dans son village d'Ak-Chéhir».
«Mon père a commencé à travailler, dans les usines de métaux. Il est d'abord allé à Cusset, près de Vichy, avec un contrat de travail pour immigrants. Comme il était qualifié, son patron l'a envoyé à Paris, porte de Choisy, Nike Shox dans les ateliers Panhard & Levassor», se souvient Albert Moscofian. Les jeunes gens se marient en 1926, à Ablon-sur-Seine. «Je suis né en 1927, à Paris. Deux ans plus tard, mes parents ont fait une demande de naturalisation pour moi. À l'époque, il n'y avait pas de droit du sol. Il fallait confirmer sa volonté d'être Français à la majorité», explique Albert Moscofian.
1929, c'est aussi l'année de la grande crise. A partir de cette date, plus de prototypes chez Panhard: les ouvriers étrangers sont licenciés. Son père se retrouve sans droits, ni civiques ni aides sociales. Il est apatride. «Il est devenu chauffeur de taxi à Paris, comme un de mes oncles. Et beaucoup d'Arméniens, ou de Russes arrivés après la révolution d'Octobre». Tn Pas Cher Beaucoup d'Arméniens sont aussi devenus coiffeurs, tailleurs. «Ils ne pouvaient plus être embauchés, ils devaient survivre, se mettre à leur compte».


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