samedi 31 janvier 2015

Prisons : le défi de la déradicalisation des détenus islamistes

L'administration pénitentiaire TN Pas Cher dresse un premier bilan «positif» du regroupement de détenus islamistes radicaux.
«Le bilan est globalement positif, mais il y a encore beaucoup de points à améliorer.» L'administration pénitentiaire se veut prudente face au test de rassemblement de détenus islamistes radicaux à Fresnes, qui a vocation à essaimer dans quatre autres établissements de région parisienne (Bois-d'Arcy,Nanterre, Osny et Fleury-Mérogis).
À Fresnes, 23 islamistes sont depuis trois mois dans un quartier de regroupement, les isolant en partie des 2500 détenus. Dix autres, particulièrement dangereux, ont été dispersés dans différentes ailes de l'établissement. Tous sont à Fresnes avec un mandat de dépôt relevant d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. «Juridiquement, Nike TN c'est ce qui nous apparaissait le plus incontestable pour les regrouper. Mais cela ne suffira pas», explique Bruno Clément-Petremann, sous-directeur de l'état-major de sécurité, l'unité en charge du renseignement pénitentiaire. Cette mesure de regroupement a été décidée par la direction de l'établissement car les arrivées de djihadistes et de radicaux n'a cessé de croître au cours des derniers mois suivant l'intensification de l'action du parquet antiterroriste de Paris et les retours des terrains d'opération comme la Syrie et l'Irak.
Sur la France entière, moins d'une centaine étaient en détention avant l'été, ils étaient 130 fin septembre et 161 actuellement. Une vingtaine par mois arrivent en maisons d'arrêt. «Cela ne va pas s'arrêter là. Ce qui pose des problèmes de gestion pénitentiaire car ils déstabilisent gravement l'ensemble de la population détenue. L'expérimentation de Tn Nike Fresnes avait d'abord vocation à les régler», explique Bruno Clément-Petremann. «Point positif, le calme est revenu en détention.

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